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Khady Fall (Ford), Xuman (rappeur) et Mamadou Ndiaye (Cesti). |
En collaboration avec la
Fondation Ford, le Cesti a organisé mercredi 6 décembre 2017 un atelier sur la
thématique : Participation des
jeunes au suivi et la gestion efficaces des affaires publiques au Sénégal.
Khady Fall, coordonnatrice
chargée du projet Enda Lead Afrique Francophone, a représenté la Fondation
Ford. Enda est une des 14 entités membres du réseau international de Lead crée
en 1982, affirme-t-elle d’entrée. En réalité, le projet a pour but de construire
un réseau de jeunes leaders afin d’installer le développement durable.
L’envoyée de Ford est en charge
du programme « Wareefess »,
mot d’origine sérère, qui, en français signifie « les devoirs citoyens ». Warefess est composé de
plusieurs mouvements Hip Hop comme « y’en
a marre », « Guédiawaye hip hop ». Donc, Warefess est
constitué d’un volet artistique assuré par des mouvements artistiques, et d’un
volet pédagogique assuré par la fondation Dimbaya.
Notons que Ford œuvre pour une
entente entre les nations. Afin de former, renforcer la capacité des jeunes sur
des thématiques liées à la démocratie, à travers les médias.
Mme Diouf rappelle que le journaliste
à deux pouvoirs : « la mer et
le feu ». C’est-à-dire, soit informer juste et vrai, soit raviver les
tensions sociales. Elle a ainsi lancé un message aux jeunes qui constituent 77%
de la jeunesse africaine à œuvrer pour le développement. Aussi, aux femmes, à
dénoncer les injustices à travers leurs connaissances en journalisme.
C’est-à-dire faire des reportages dans les milieux défavorisés, faire passer le
message au maximum sans tomber dans le sensationnel.
Représentant de la Fondation
Dimbaya, Talla Ndiaye a par la suite pris le relais. Il explique que « Dimbaya » signifie Famille
en Socé, langue locale Sénégalaise. Le développement holistique de l’enfant, de
la naissance a 24 ans, est l’objectif phare que Dimbaya s’est fixée, en œuvrant
à participer à l’éveil de conscience chez les jeunes. Il a aussi précisé que certains
des projets du volet pédagogique de Lead, en l’occurrence Dimbaya, sont financés
par la Fondation Ford.
L’artiste rappeur Gunman Xuman
était le représentant sur place du groupe Y’en a Marre, volet artistique du
projet Lead. Il a attaqué sur la nouvelle conception dénommée « journartiste », qui consiste
à donner une information au public a travers un angle de traitement avec une
marge de liberté plus importante. Il souligne qu’ils se sont rendus compte que
les jeunes ont besoin d’avoir un média qui leur parle directement, qui converse
avec eux, à l’instar de l’émission Française « Les guignols de l’info ». D’où la naissance du « Journal rappé », dont Xuman
est l’un des initiateurs. L’information qu’ils donnent est vérifiée, mais
accompagnée de commentaires. Et le concept du journal rappé est repris dans dix
pays de la sous-région.