C‘est donc avec un cœur et un esprit ouverts que l’on entre dans ce texte, par la porte également de la foi musulmane et de la Khadrya, sur le chemin d’un pèlerinage à Nimzatt-La-Sainte, à l’appel de Salihina. L’impression est, d’abord, celle que procure un roman d’aventure, une équipée vers quelque endroit fantastique où se cache un trésor. On n’en est pas loin en réalité… Nous avons là, en fait, la préfiguration ou l’accomplissement du projet de l’auteur qui est de rendre compte d’un parcours. Exercice complexe qui convoque le souvenir, la mémoire, les archives et un esprit affiné de méthode et d’organisation.
Et Diadji Touré nous sert des mémoires documentés. Le livre est d’autant plus intéressant que l’auteur a eu l’heur de vivre des expériences diverses et riches tant au plan social que professionnel et que, d’une certaine manière, il est le témoin lucide d’une histoire qui se construit. Ces expériences acquises au Sénégal et dans d’autres pays particulièrement significatifs, donnent à saisir large et à profiter d’importants éléments comparatifs. Et la culture personnelle du narrateur, renforcée par le souci constant de l’excellence, fait le reste…
Nul besoin d’insister davantage sur la plume alerte, fluide qui est celle d’un auteur qui n’en est pas à son coup d’essai. Pour Thierno Diop, professeur en Sociologie politique au Cesti : " ce récit que propose Diadji ne manquera certainement pas de retenir l’attention de la jeune génération de journalistes. Non seulement parce que l'auteur a aussi enseigné sa discipline dans une école de formation professionnelle, mais également parce que son cursus est un exemple d’expérience qui allie audace, persévérance et rigueur ". Toutes choses difficiles mais qu’il faut assurément s’employer à mettre en synergie si l’on veut être crédible.
Cette autobiographie constitue donc une illustration de cette volonté de bien faire et de faire les choses en âme et conscience. Aux deux bouts de ce récit qui ne manque ni d’humour ni d’interrogations sur l’éthique et la valeur, l’évocation de questions religieuses.
Ancien formateur au Cesti et à l'Issic, Diadji Touré est aujourd'hui plus remarqué dans la consultance en communication. Parmi ses ouvrages, on peut retenir d'autres chef-d'oeuvre comme "La lapidation de satan", publié en 2013 et "Senghor sans superlatif, édité en 2014.
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