jeudi 14 décembre 2017

L'équipe du Sénégal au cœur d'un grabuge entre voisins

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Image, Leral.net
A. Ly et I. Sow sont jugés hier au Tribunal Hors Classe de Dakar pour coups et blessures volontaires ‘‘réciproques’’. Blessés tous les deux, la cause de leur altercation découle du match Sénégal contre Burkina. A. Ly aurait souhaité la défaite des lions ; ce que I. Sow ne pouvait pas digérer.



     La double confrontation en éliminatoires au mondial entre le Sénégal et le Burkina n’a pas fini de se faire parler. Le nul enregistré par les lions n’a pas plu bon nombre de supporters. Pour d’autres, par contre, c’est la liesse et la joie. A ce propos, les juges du Tribunal de Grande Instance de Dakar ont joué, hier, les prolongations de ce match en statuant sur l’affaire n° 30 qui opposait deux voisins, Adjidiatou Ly et Ibrahima Sow. Les deux halpoulars sont domiciliés à Usine Bène Tally et habitent dans la même maison. La première, Guinéenne de nationalité, aurait souhaité, d’après le second, la défaite du Sénégal contre le Burkina. Non plus, le nul concédé ne l’agrée pas, selon les propos d’Ibrahiama Sow, cireur de chaussures de métier. Adjidiatou se serait alors publiquement mise à insulter le Sénégal et les Sénégalais. ‘‘Ne pouvant plus digérer cela, je lui ai demandé d’arrêter ses injures et elle a continuait de plus belle’’, explique le fan des lions. ‘‘Ensuite, continue-t-il, je me suis introduit dans la douche’’. Mais à sa sortie, la Guinéenne l’aurait attaqué avec l’écumoire qu’elle aurait fini de chauffer. Elle l’aurait donné un coup avec  l’ustensile et cela lui aurait causé une grave blessure sur la nuque, laquelle il a d’ailleurs montré au juge.

     Adjidiatou Ly, le bébé sur le dos, a balayé du revers de la main tous les propos de son co-prévenu. ‘‘Je discutais avec les voisines du match de l’équipe du Sénégal. Quand Ibrahima est sorti, il a dit que j’étais en train d’insulter le Sénégal car je voulais sa défaite’’, détaille la Guinéenne, dans un wolof forcé. Une de ses voisines aurait, a-t-elle martelé, dit à Ibrahima que ce n’était pas le Sénégal qu’elle insultait. ‘‘Il n’a pas voulu entendre ça et m’a ensuite injuriée et avant de s’agripper sur mes mèches’’. Après que les voisins leur ont séparés, le cireur de chaussures, d’après les dires de la dame, l’aurait trouvée dans sa chambre en la ruant de coups de poing sur son œil droit. ‘‘On nous a neutralisés et j’avais tous laisser tomber mais lbrahima m’a de nouveau trouvée dans la véranda et m’a attaquée’’. Il aurait, de l’explication de la prévenue,  pris sur ses mains le couteau avec lequel elle coupait de la tomate et l’aurait poignardée sur son avant-bras.


     Tous les deux sont sortis de ce duel blessés avec une Itt de six jours pour chacun. C’est qui est rendait le procès un peu amusant, c’est que la salle ne pouvait pas manquer de pouffer de rire. A chaque mot prononcé par l’une ou l’autre partie, avec un wolof inaudible et des gestuelles incontrôlées, la salle  riait a perdre haleine. Les juges, d’habitude fermes et autoritaires, se sont cette fois-ci laissé morfondre dans la masse. L’hilarité devenait ainsi générale.
Une sanction… plutôt moratoire
     Le ministère public, trop enclin à requérir une peine, a, dans cette affaire, joué les bons offices. Son réquisitoire, moins corsé et plus mou que d’habitude, était cette fois-ci un véritable appel à un cessez-le-feu entre les deux belligérants. Son réquisitoire avait plutôt un ton moralisateur. Après avoir sermonné les deux parties, il a néanmoins requis trois mois assortis de sursis, à titre de peine dissuasive, a-t-il soutenu. Cette requête n’a pas été suivie par le juge, qui a plutôt prononcé une amende de 100 000 F Cfa à l’encontre des deux parties, à la fois prévenues et victimes dans cette affaire. Il a toutefois tenu à conseiller les adversaires du jour à taire leurs querelles et à vivre le bon voisinage. Que cette leçon soit suivie par l’équipe nationale du Sénégal en offrant une qualification au mondial à son peuple !


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