jeudi 23 juin 2016





SUJET : QUEL EST L’ETAT ACTUEL DU FOOTBALL FEMININ MONDIAL?

L’année 2016, marque le  25ème anniversaire de l’édition inaugurale de la coupe du monde féminine de la Fifa. Cette année la FIFA va battre un record avec plus de 140 associations membres demandeuses de programme de développement du football féminin. On voit donc que le contexte est opportun pour faire l’état actuel de ce football féminin. Il  ne s’agit pas de faire une comparaison entre le football féminin et celui des hommes. Mais plutôt  apporter des réponses à certaines questions liées au football féminin.
Le football féminin n’a cessé de se développer au cours de ces dernières années et de susciter  plus d’intérêt. Mais pour que ce football féminin puisse continuer à garder sa dynamique actuelle sur le plan mondial, la FIFA a défini des objectifs et programmes y compris sur le plan sanitaire. Ce qui va sans doute, participer à lever les équivoques ou les préjugés qui handicapent l’essor du football féminin. Nous allons aussi faire un point sur le  football féminin en Afrique notamment au Sénégal.

I)             MISSION ET OBJECTIFS DE LA FIFA POUR LE FOOTBALL FEMININ

La FIFA depuis de nombreuses années, encourage le développement du foot féminin. C’est la raison pour laquelle, elle définit une mission claire. Celle de s’assurer que toute jeune fille ou jeune femme souhaitant jouer ait l’opportunité de le faire. Ces objectifs sont mis en application  par le biais des programmes qui visent à :
-promouvoir les opportunités offertes aux femmes sur le terrain comme en dehors
-mettre en place des compétitions professionnelles nationales  et régionales à différents niveaux
-impliquer davantage d’anciennes joueuses
-avoir davantage des femmes entrainant des équipes au niveau de l’élite
- fidéliser le public et cibler les partenaires
-Améliorer constamment la qualité, l’organisation et à la base

La FIFA a mis en place deux programmes fondamentaux pour le développement du football féminin :
« Live your goals » un programme lancé en 2011 pour inviter les jeunes filles et les femmes à s’impliquer dans le football.
 « Talk force » qui identifie dix principes clés approuvés à l’humanité lors de 64ème   congrès de la FIFA en juin 2014.
Mais l’instance mondiale de football a aussi pris des directives permettant, par exemple, de fournir aux 209 associations membres des informations nécessaires pour déposer leur demande et bénéficier des programmes pour développer le football féminin pour la période 2015-2018. Ces associations peuvent choisir au total parmi les neuf types de programmes qui concernent : la gestion, l’éducation, la promotion, les compétitions du foot féminin.
Au-delà, des questions liées  à la planification d’un football féminin mondial performent, la question relative à la santé des acteurs ce football surtout des joueuses fait beaucoup parler. Et souvent, elle est sujette à polémique.

II)            LA FORME ET LA SANTE DE LA JOUEUSE DE FOOTBALL

Les mythes et les idées préconçues autour des femmes jouant au football sont nombreux, tout comme ceux qui entourent les risques et avantages pour la santé. Mais, ce qu’il faut signaler d’emblée est que  les données objectives sur ce football sont rares parce que la plupart des recherches sont menées par des hommes. Cela, signifie donc que la plupart des recommandions formulées jusqu’à présent ont été fondées sur l’observation de la pratique du sport par des hommes ce qui n’est pas toujours l’idéal assure la FIFA.
C’est pour remédier à cela que le centre d’évaluation et de recherche médicale de la FIFA ( F. MARC) a pour la première fois passer en revue les connaissances scientifiques actuelles sur les questions de santé des joueuses de football. Il s’est appuyé sur les recherches de ces dernières années et il a publié un rapport complet dans le british journal of sport médecine. C’est une brochure sur la forme et santé de la joueuse de football. Les co-auteurs sont Jiri Dvorak, Astrid Junje-Collin Fuller et Paul Mc Crovy. Elle va permettre aux joueuses d’être conscientes des risques spécifiques aux femmes.
Cette brochure aborde la santé et la forme des joueuses et ses différents aspects avec le football masculin. Elle est disponible en 4 langues (l’anglais, français, l’allemand et l’espagnol).
Cette brochure est aussi un guide pour les joueuses et entraineurs  leur permettent d’avoir le siège de blessure chez les joueuses. Elles se blessent :
A LA TETE

MEMBRES SUPERIEURS
TRONC
CUISSES
GENOU
MEMBRES  INFRIEURS
CHEVILLE
16%
8%
9%
12%
11%
11%
24%



III)           LE FOOTBALL FEMININ EN SONDAGE

La FIFA a réalisé en 2014 dans six domaines clés, une enquête : de la gouvernance à l’intégration en passant par les besoins et les défis qui lui sont propres.
177 associations membres (AM)  de la FIFA ont pris part à cette enquête, soit un taux de réponse  85%. Les principales conclusions :


AM ayant du personnel qualifié
AM ayant une équipe nationale sénior
AM possédant une équipe de jeunes
AM possédant de championnat national
Nombre de jeunes filles ayant pris part aux programmes de base
Taux de femmes entraineurs
Nombre de licenciées
23%
80%
50%
75%
11.66926
7%
4801306


On voit donc travers cette enquête que le football mondial est dans une bonne dynamique, au-delà des préjugés sur ces femmes qui pratiquent ce sport qu’on pense réserver aux hommes.
Et cette année, un fait historique a eu lieu au Qatar en avril. En effet, alors que les comptes à rebours du mondial Russie 2018 et la coupe du monde féminine France 2019 ont commencé, le directeur de l’arbitrage de la FIFA, Massimo Busacca, le suisse, a inauguré le premier séminaire conjoint des arbitres l’AFC , LA CAF, L’OFC à Doha. Pour la première fois de l’histoire des arbitres femmes et hommes ont pratiqué ensemble une série d’activités dans le cadre d’un stage préparatoire.
Ce football mondial féminin prend de plus en plus d’ampleur, le continent africain n’est pas en reste même si les résultats sont à améliorer

IV)          LE FOOTBALL FEMININ EN AFRIQUE

Le continent africain  est aussi représenté dans les rendez-vous de la coupe du monde féminine.
La RTS1 (radiodiffusion Sénégal) avait décidé de diffuser les matchs de la coupe féminine qui s’est déroulée au Canada, l’année passée. Ce qui est plutôt rare parce que jusque-là, la RTS1 et les chaines africaines d’une manière générale ne s’intéressent qu’au foot masculin et à leurs compétitions.
Les places africaines permettant à des équipes nationales d’être présentes au mondial féminin, sont faites sur la base des trois premières équipes de la coupe d’Afrique des nations .C’est ainsi, par exemple, pour la coupe du monde féminine au canada 2015, c’est le Nigéria, le Cameroun et la cote d’ivoire qui avaient représenté le continent. Car, elles avaient occupé respectivement les trois premières places lors de la CAN 2014 du 11 u 25 octobre à la Namibie.
Les arbitres femmes africaines étaient aussi présentes :
Lengwe Gladys (Zambie)- Neguel Thérèse (Cameroun) – Tafesse Leya (Ethiopie), des arbitres centraux.
Arbitres assistantes Dzodpe Mana (Togo) – Ouchaj Souad (Maroc)- Rakotozafinoro Lidwine (Madagascar).
Les africaines sont aussi représentées dans le groupe d’étude technique (T.S.G) de la Fifa. Ce groupe passe en revue les grandes compétitions internationales et analyse les nouvelles tendances pour améliorer le jeu. Ce sont des experts internationaux et lors du mondial féminin 2015, on peut noter la présence de  la nigériane Florence Omagneni.
Le football féminin est encore très peu pratiqué et structuré au Sénégal. Son équipe nationale occupe actuellement la 89 eme place mondiale. Apres l’élimination des lionnes par le Nigeria pour la CAN féminin 2016, Mame Moussa Cissé le coach des lionnes avait déclaré dans le journal le Quotidien qu’il « avait des regrets après l’élimination mais on peut se réjouir d’avoir un groupe  très intéressant à disposition et le travail doit continuer ».

V) PALMARES ET PERFORMANCES

Les Etats-Unis totalisent le plus grand nombre de victoire (3 victoires). Ils ont également le record de participation à une finale (4 fois).ils restent les seuls être montés (7 fois) sur le podium.
Pour   la coupe du monde féminine les usa arrivent en tête en terme de palmarès
Les Etats-Unis ont gagné 3 fois, suivi de l’Allemagne 2 fois, Norvège 1 fois, et le japon 1 fois.
En Afrique, le Nigeria est quart de finaliste en 1999 et le Cameroun a attend le huitième de finale en 2015.
La Chinoise Ma Li inscrit le premier but de l'histoire de la Coupe du monde en marquant lors du match d'ouverture de la Coupe du monde en Chine contre la Norvège4.

La Brésilienne Marta détient le record de buts marqués en Coupe du monde avec 15 buts le 9 juin 2015
La Brésilienne Formiga a conquis, pour sa part, le titre honorifique de buteuse la plus âgée de la Coupe du monde féminine à 37 ans.
L'Allemande Birgit Prinz a inscrit 14 buts, suivie d’Abby Wambach avec 13 buts, puis de l'Américaine Michelle Akers qui en compte 125, qui est la meilleure buteuse sur une seule édition avec 10 buts en 1991.

VI) CONCLUSION
En définitive, la Fifa a ces dernières années encouragé le foot féminin  activement dans le monde entier à travers d’importantes compétitions et de grands évènements. De même, elle sensibilise l’opinion publique sur le véritable potentiel du football féminin, ce qui va sans doute participer à lever les préjugés qui handicapent ce football. Car dans certaines sociétés encore, voir une femme jouée du football est mal vu.
L’investissement total de la part des 177 associations membres s’élève à 1562400024 dollars us sur une année civile soit une dépense moyenne de 95000 de dollars.
En ce qui concerne l’Afrique, elle a encore du chemin à faire pour développer le football féminin surtout mettre les conditions.
Mais l’ensemble des facteurs précités montre une volonté  réelle de vouloir  promouvoir et d’encourager les femmes à pratiquer leur passion qu’est le football et sans discrimination.




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