
SUJET : QUEL
EST L’ETAT ACTUEL DU FOOTBALL FEMININ MONDIAL?
L’année 2016, marque le 25ème anniversaire de l’édition inaugurale de
la coupe du monde féminine de la Fifa. Cette année la FIFA va battre un record
avec plus de 140 associations membres demandeuses de programme de développement
du football féminin. On voit donc que le contexte est opportun pour faire l’état
actuel de ce football féminin. Il ne
s’agit pas de faire une comparaison entre le football féminin et celui des
hommes. Mais plutôt apporter des
réponses à certaines questions liées au football féminin.
Le football féminin n’a cessé de se développer au
cours de ces dernières années et de susciter plus d’intérêt. Mais pour que ce football
féminin puisse continuer à garder sa dynamique actuelle sur le plan mondial, la
FIFA a défini des objectifs et programmes y compris sur le plan sanitaire. Ce qui
va sans doute, participer à lever les équivoques ou les préjugés qui handicapent
l’essor du football féminin. Nous allons aussi faire un point sur le football féminin en Afrique notamment au Sénégal.
I)
MISSION ET OBJECTIFS DE LA FIFA POUR LE FOOTBALL
FEMININ
La FIFA depuis de nombreuses années, encourage le
développement du foot féminin. C’est la raison pour laquelle, elle définit une
mission claire. Celle de s’assurer que toute jeune fille ou jeune femme
souhaitant jouer ait l’opportunité de le faire. Ces objectifs sont mis en
application par le biais des programmes
qui visent à :
-promouvoir les opportunités offertes aux femmes sur
le terrain comme en dehors
-mettre en place des compétitions professionnelles
nationales et régionales à différents
niveaux
-impliquer davantage d’anciennes joueuses
-avoir davantage des femmes entrainant des équipes au
niveau de l’élite
- fidéliser le public et cibler les partenaires
-Améliorer constamment la qualité, l’organisation et à
la base
La FIFA a mis en place deux programmes fondamentaux
pour le développement du football féminin :
« Live your goals » un programme lancé en 2011 pour inviter les jeunes
filles et les femmes à s’impliquer dans le football.
« Talk
force » qui identifie
dix principes clés approuvés à l’humanité lors de 64ème congrès
de la FIFA en juin 2014.
Mais l’instance mondiale de football a aussi pris des
directives permettant, par exemple, de fournir aux 209 associations membres des
informations nécessaires pour déposer leur demande et bénéficier des programmes
pour développer le football féminin pour la période 2015-2018. Ces associations
peuvent choisir au total parmi les neuf types de programmes qui
concernent : la gestion, l’éducation, la promotion, les compétitions du
foot féminin.
Au-delà, des questions liées à la planification d’un football féminin
mondial performent, la question relative à la santé des acteurs ce football
surtout des joueuses fait beaucoup parler. Et souvent, elle est sujette à
polémique.
II)
LA FORME ET LA SANTE DE LA JOUEUSE DE FOOTBALL
Les mythes et les idées préconçues autour des femmes
jouant au football sont nombreux, tout comme ceux qui entourent les risques et
avantages pour la santé. Mais, ce qu’il faut signaler d’emblée est que les données objectives sur ce football sont
rares parce que la plupart des recherches sont menées par des hommes. Cela,
signifie donc que la plupart des recommandions formulées jusqu’à présent ont
été fondées sur l’observation de la pratique du sport par des hommes ce qui
n’est pas toujours l’idéal assure la FIFA.
C’est pour remédier à cela que le centre d’évaluation et de
recherche médicale de la FIFA ( F. MARC) a pour la première fois passer
en revue les connaissances scientifiques actuelles sur les questions de santé
des joueuses de football. Il s’est appuyé sur les recherches de ces dernières
années et il a publié un rapport complet dans le british journal of sport médecine.
C’est une brochure sur la forme et santé de la joueuse de football. Les co-auteurs
sont Jiri Dvorak, Astrid Junje-Collin Fuller et Paul Mc Crovy. Elle va
permettre aux joueuses d’être conscientes des risques spécifiques aux femmes.
Cette brochure aborde la santé et la forme des
joueuses et ses différents aspects avec le football masculin. Elle est
disponible en 4 langues (l’anglais, français, l’allemand et l’espagnol).
Cette brochure est aussi un guide pour les joueuses et
entraineurs leur permettent d’avoir le
siège de blessure chez les joueuses. Elles se blessent :
A
LA TETE
|
MEMBRES
SUPERIEURS
|
TRONC
|
CUISSES
|
GENOU
|
MEMBRES INFRIEURS
|
CHEVILLE
|
16%
|
8%
|
9%
|
12%
|
11%
|
11%
|
24%
|
III)
LE FOOTBALL FEMININ EN SONDAGE
La FIFA a réalisé en 2014 dans six domaines clés, une
enquête : de la gouvernance à l’intégration en passant par les besoins et
les défis qui lui sont propres.
177 associations membres (AM) de la FIFA ont pris part à cette enquête, soit
un taux de réponse 85%. Les principales
conclusions :
AM
ayant du personnel qualifié
|
AM
ayant une équipe nationale sénior
|
AM
possédant une équipe de jeunes
|
AM
possédant de championnat national
|
Nombre
de jeunes filles ayant pris part aux programmes de base
|
Taux
de femmes entraineurs
|
Nombre
de licenciées
|
23%
|
80%
|
50%
|
75%
|
11.66926
|
7%
|
4801306
|
On voit donc travers cette enquête que le football
mondial est dans une bonne dynamique, au-delà des préjugés sur ces femmes qui
pratiquent ce sport qu’on pense réserver aux hommes.
Et cette année, un fait historique a eu lieu au Qatar
en avril. En effet, alors que les comptes à rebours du mondial Russie 2018 et
la coupe du monde féminine France 2019 ont commencé, le directeur de
l’arbitrage de la FIFA, Massimo Busacca, le suisse, a inauguré le premier séminaire
conjoint des arbitres l’AFC , LA CAF, L’OFC à Doha. Pour la première fois de
l’histoire des arbitres femmes et hommes ont pratiqué ensemble une série
d’activités dans le cadre d’un stage préparatoire.
Ce football mondial féminin prend de plus en plus d’ampleur,
le continent africain n’est pas en reste même si les résultats sont à améliorer
IV)
LE FOOTBALL FEMININ EN AFRIQUE
Le continent africain est aussi représenté dans les rendez-vous de
la coupe du monde féminine.
La RTS1 (radiodiffusion Sénégal) avait décidé de
diffuser les matchs de la coupe féminine qui s’est déroulée au Canada, l’année
passée. Ce qui est plutôt rare parce que jusque-là, la RTS1 et les chaines africaines
d’une manière générale ne s’intéressent qu’au foot masculin et à leurs
compétitions.
Les places africaines permettant à des équipes
nationales d’être présentes au mondial féminin, sont faites sur la base des
trois premières équipes de la coupe d’Afrique des nations .C’est ainsi, par exemple,
pour la coupe du monde féminine au canada 2015, c’est le Nigéria, le Cameroun
et la cote d’ivoire qui avaient représenté le continent. Car, elles avaient
occupé respectivement les trois premières places lors de la CAN 2014 du 11 u 25
octobre à la Namibie.
Les arbitres femmes africaines étaient aussi
présentes :
Lengwe Gladys (Zambie)- Neguel Thérèse (Cameroun) –
Tafesse Leya (Ethiopie), des arbitres centraux.
Arbitres assistantes Dzodpe Mana (Togo) – Ouchaj Souad
(Maroc)- Rakotozafinoro Lidwine (Madagascar).
Les africaines sont aussi représentées dans le groupe
d’étude technique (T.S.G) de la Fifa. Ce groupe passe en revue les grandes compétitions
internationales et analyse les nouvelles tendances pour améliorer le jeu. Ce
sont des experts internationaux et lors du mondial féminin 2015, on peut noter
la présence de la nigériane Florence Omagneni.
Le football féminin est encore très peu pratiqué et
structuré au Sénégal. Son équipe nationale occupe actuellement la 89 eme place
mondiale. Apres l’élimination des lionnes par le Nigeria pour la CAN féminin 2016,
Mame Moussa Cissé le coach des lionnes avait déclaré dans le journal le
Quotidien qu’il « avait des regrets après l’élimination mais on peut se
réjouir d’avoir un groupe très
intéressant à disposition et le travail doit continuer ».
V) PALMARES ET
PERFORMANCES
Les Etats-Unis totalisent le plus grand nombre de
victoire (3 victoires). Ils ont également le record de participation à une
finale (4 fois).ils restent les seuls être montés (7 fois) sur le podium.
Pour la coupe du monde féminine les usa arrivent en
tête en terme de palmarès
Les Etats-Unis ont gagné 3 fois, suivi de l’Allemagne 2
fois, Norvège 1 fois, et le japon 1 fois.
En Afrique, le Nigeria est quart de finaliste en 1999 et
le Cameroun a attend le huitième de finale en 2015.
La Chinoise Ma Li inscrit le premier but de l'histoire de
la Coupe du monde en marquant lors du match d'ouverture de la Coupe du monde en
Chine contre la Norvège4.
La Brésilienne Marta détient le record de buts marqués en
Coupe du monde avec 15 buts le 9 juin 2015
La Brésilienne Formiga a conquis, pour sa part, le titre
honorifique de buteuse la plus âgée de la Coupe du monde féminine à 37 ans.
L'Allemande Birgit Prinz a inscrit 14 buts, suivie d’Abby
Wambach avec 13 buts, puis de l'Américaine Michelle Akers qui en compte 125,
qui est la meilleure buteuse sur une seule édition avec 10 buts en 1991.
VI) CONCLUSION
En définitive, la Fifa a ces dernières années encouragé
le foot féminin activement dans le monde
entier à travers d’importantes compétitions et de grands évènements. De même,
elle sensibilise l’opinion publique sur le véritable potentiel du football féminin,
ce qui va sans doute participer à lever les préjugés qui handicapent ce
football. Car dans certaines sociétés encore, voir une femme jouée du football
est mal vu.
L’investissement total de la part des 177 associations
membres s’élève à 1562400024 dollars us sur une année civile soit une dépense moyenne de 95000 de dollars.
En ce qui concerne l’Afrique, elle a encore du chemin à
faire pour développer le football féminin surtout mettre les conditions.
Mais l’ensemble des facteurs précités montre une
volonté réelle de vouloir promouvoir et d’encourager les femmes à
pratiquer leur passion qu’est le football et sans discrimination.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire