L'UNION AFRICAINE: 50 ANS APRES LES INDÉPENDANCES.
Le choix de l’Union Africaine(UA) comme sujet de réflexion n’est pas
fortuit. En ce 25 mai 2016, où les africains célèbrent le 53eme anniversaire de
la naissance de la première organisation continentale, une organisation qui est
en quelque sorte la concrétisation de la volonté des pères fondateurs pour
recoller les morceaux de la désastreuse politique du « diviser pour mieux
régner » des colons, nous avons trouvé important de
« revisiter » cette organisation, ceci à travers un plan bien détaillé.
Notre objectif à travers cet exposé est de répondre à cette question :
Qu’est-ce que qu’on peut dire de cette organisation après 53 ans
d’existence.
I) Présentation de l’institution
Un peu d’histoire : de l’OUA à l’UA
Le 25 mai 1963, est née l’Organisation de l’Unité Africaine à Addis-Abeba,
dans l’impréparation en l’absence d’études sérieuses dans tous les domaines
(politiques, économiques, social et culturels) dans un climat d’affrontement
des deux groupes antagonistes de l’époque « Monrovia » et de
« Casablanca ». Une organisation intergouvernementale pour les Etats
africains afin qu’il est l’intégration des Etats membres et de faire entendre
la voix du continent dans les affaires mondiales. Mais avec la fin de la
guerre froide, la refonte de la scène politique internationale, les chefs
d’Etats africains ont reconnu que la structure de l’OUA n’était plus appropriée
pour répondre aux besoins d’une vaste coordination de la politique continentale
et d’une croissance économique accrue et qu’un engagement plus important en
faveur de la démocratie au niveau national était nécessaire pour renforcer la
place de l’Afrique sur la scène internationale. C’est dans ce contexte qu’est
née l’Union Africaine avec un ensemble d’objectif beaucoup plus vaste qui
recouvre la promotion de la paix, sécurité et de la stabilité, des principes et
institution démocratique, de la participation populaire et de la bonne
gouvernance, des droits de l’homme et des peuples. Mais surtout avec un objectif
premier « parvenir à une plus grande unité et solidarité entre les
pays africains et entre les peuples d’Afrique ». Le document fondateur a
été adopté par les chefs d’Etats en 2000 à Lomé et entré en vigueur en 2001. Le
sommet inaugural de l’UA a eu lieu à Durban en Afrique du Sud en Juillet 2002.
Elle compte 53 Etats membres. En Afrique seule le Maroc n’en fait pas parti, il
s’est retiré en 1984 pour protester contre l’admission de la République Arabe
Sahraouie entant que membre.
II) Contexte de sa création
La situation du monde
dans les années 1960, marquée par tensions en en plus finir, la faiblesse
des Etats africains, qui pour la plus part sont fraichement indépendant,
obligée l’Afrique pour ne pas ouvrir ses portes à la guerre froide et aux
querelles asiatiques, à constituer sa propre organisation continentale. Donc
pour défendre les intérêts de l’Afrique en luttant contre les injustes
dont le continent était victime, faire en sorte que l’Afrique joue son rôle
dans les relations internationales jusque-là dominées par les
puissances occidentales, sauvegarder la paix et la sécurité en Afrique mais
surtout une organisation capable de « recoller » les morceaux de la
politique du « diviser pour mieux régner » et aussi d’élaborer
une unité africaine.
III Les
enjeux de sa création
Cette organisation est
née pour renforcer la capacité de
l’Afrique à faire face aux défis du nouveau millénaire. La volonté pour
l’Afrique fraichement libérée du joug colonial, de ne plus être dépendent. Le
règlement des conflits africains est impute a cette organisation soucieux du
respect de légalité entre les Etats africains de leur nécessaire unité par la
recherche dune coopération entre les Etats eux même. La création de cette
première organisation continentale découle toujours de la volonté des dirigeants de l’époque de
« recoller les morceaux de cette politique du diviser pour mieux
régner » du colon. C’est surtout la nécessite de mettre en place une
organisation capable de renforcer l’unité et la solidarité entre les Etats
africains, une coordination de la coopération pour le développement, la
préservation, la souveraineté et l’intégrité des Etats membres pour favoriser
une consolidation des Etats naissants
IV) Bilan Diagnostic
Les forces
Les forces de cette organisation s’est d’abord
d’avoir été la première organisation continentale, une organisation qui a
permis de jeter les bases de l’unité africaine et offre aux Etats africains une
tribune pour exprimer la position de leur gouvernement, permet aux Etats
membres de formuler une position africaine commune sur les problèmes
internationaux, la création des fondements institutionnels de la coopération et
de l’intégration africaine, aussi la mise en place des mécanismes pour
prévenir, gérer et régler les conflits en Afrique( même si cela n’est pas
encore le cas aujourd’hui). La création d’un certains nombres
d’organismes multilatéraux, en vue de consolider la coopération (comme la
CEDEAO, CEMAC etc.) économique et technique entre les Etats donc
intra-africaine. Elle a permis également la création au sein de l’ONU, d’un
cadre de dialogue pour défendre les intérêts des Etats africains relatifs à
l’économie à la politique, de la sécurité etc. sur la scène internationale. UA
qui pendant le monde est divisé entre idéologies, a permis à l’Afrique
malgré sa faiblesse, de parler d’une seule voix, mais aussi une organisation
pour participer à l’édification du continent africain en réunissant davantage
les Etats africains pour qu’ils puissent jouer leur rôle dans la marche du
monde.
1) Les
Faiblesses
Comme tous les autres organisations internationales et malgré ses 53 ans
d’existences, cette prière organisation continentale (puisse que c’est la
continuité), fait l’objet de critiques acerbes et suscite un scepticisme
général, tant en Afrique que dans le reste du monde. Sa logomachie, son
incapacité à promouvoir la coopération africaine, politique, ni les moyens
financiers et militaires nécessaires pour instaurer la paix et la sécurité à
l’échelle du continent mais aussi et surtout son incapacité à concilier les
rivalités entre divers mouvements de libération qui s’affrontent. Mais il faut
reconnaitre que sa faiblesse intrinsèque a pour origine la faiblesse des Etats
membres eux-mêmes issus du morcellement de l’Afrique. L’UA (puisse que c’est
la continuité de l’OUA), née à cause de ce morcellement, elle ne peut
rien contre lui. Comment, une cinquantaine de souverainetés Etatiques
peuvent-ils se partager l’Afrique ? C’est ce qui explique que l’UA, est
une organisation régionale dans laquelle règne la confusion du pouvoir. A
l’heure actuelle, si certains Etats sur le continent africain connaissent
la paix civile, force et de constater que la plus part sont désirés par des
conflits internes qui ne sont autres que des conflits politiques c’est-à
–dire des luttes pour l’accès, le maintien, le retour au pouvoir comme
aujourd’hui avec le Burundi etc. ou des crises provenant de
l’exercice du pouvoir. Plus grave est le cas des Etats en faillite qui ne
peuvent plus assurer un minimum de fonction régaliennes. A ces maux s’ajoutent
un autre phénomène qui aujourd’hui hôte le sommeil des pays africains : le
« terrorisme » ou encore l’émigration clandestine, des phénomènes qui
sont devenu un « jeu » parce que tout simplement les Etats africains
pour ce qui est de la sécurité ne dispose pas d’armée pour pouvoir intervenir
quand la paix est menacée et pour ce qui de l’émigration c’est parce que les
Etats n’ont pas pu mettre en place des politiques d’emplois pour jeunes qui
perdent leur vie dans la mer, puissent rester en Afrique pour contribuer
au développement de ce continent. Une organisation qui ne peut pas prendre des
sanctions contre des Etats fautifs parce que ceux qui sont censés prendre
ces sanctions sont même fautifs par exemple avec l’actuel président Idriss Deby
ITNO avec la situation politique de son pays. Comment l’UA, pourrait-elle
se donner les moyens d’une nouvelle charge d’opération plus efficace en matière
de prévention et de résolution des conflits si la majeure partie Etats membres
ne cotise pas pour assurer un meilleur fonctionnement de
l’institution. Pas de solutions adéquates à la crise économique et sociale de
l’Afrique, à la baisse de l’analphabétisme, pas de lutte accrue pour
l’éradication des maladies endémiques, l’absence de solutions permanentes aux
conflits interétatiques africains, de solidarité et d’unités des cœurs et
d’esprits, l’absence de démocratisation des régimes politiques et de
participation populaire. Alors l’UA devait un organe de régulation pour mieux
répondre aux besoins des peuples africains.
Défis
et perspectives
Lors que les Etats
africains auront appris eux même qu’il n’est
de développement possible que dans le
cadre des grands ensemble, alors seulement ils passeront du micro
nationalisme au macro nationalisme et l’UA pourra se reposer sur les assisses solides qui lui
assurera l’existence de grands Etats africains
L’UA devra, a travers
son fonctionnement, mener la diplomatie préventive pour éviter que les
différends ne surgissent entre les parties, d’empêcher qu’un différend existant
ne dégénère en conflit ouvert, si un
conflit éclate de faire en sorte qu’il s’étend le moins possible/ dans un cette
logique de prévenir les conflits elle doit renforcer la politique de désarmement, la lutte contre
la prolifération des armes légères parce
que la paix en Afrique ne serra réelle que si les Africains circulent librement
dans un continent dépourvu de refugies, de personnes déplacées et des
expulsions massives des africains . les problèmes de regroupements
économiques et politiques qui dominent la conjonction africaine, l’UA, devra
servir de cadre a ces regroupement, il lui appartiendra de veiller a ce qu’il
se fassent pacifiquement , intégralement, conformément au droit des peuples a
disposer d’eux même et sans qu’aucun préjudice n’en résulte pour les autres
Etats africains tous étant également soumis aux grands principes d’Addis
abbeba . La libération économique du
continent est la condition de toute libération véritable, de toute indépendance
réelle mais également l’unité qui est la seule voie vers laquelle l’Afrique
peut vraiment sacrifier le présent en termes de bonheur pour préparer l’avenir
glorieux et digne qui réhabilitera définitivement l’homme africain durant le
troisième millénaire et au delà, Seule une Afrique unie dans les actions
pourrait faire face au défi de heure qui
est la compétition a tous les niveaux, seule une Afrique unie et consciente
pourrait faire face aux questions notamment relative a l’émigration, qui
aujourd’hui prend de l’ampleur et dont la jeunesse constitue la principale
victime. L’Afrique, à travers l’UA, doit se penser sur les questions
sécuritaires pour faire face au phénomène du terrorisme.
Conclusion
Les Etats membres doivent se
sacrifier un peu en abandonnant certaines prérogatives de leur
souveraineté au profit des institutions communautaires et autres, en
les soutenant moralement, politiquement et matériellement ; ils
doivent partager les responsabilités en participant, chacun dans la
mesure de ses moyens, au combat contre l’insécurité, la famine,
la sécheresse, l’émigration et les conflits, la misère des
populations et pour alléger le fardeau de la dette en essayant de partir
de notre propre politique économique pour régler la question de développement,
faire reculer les maladies, satisfaire les besoins élémentaires et vitaux des
peuples. Ils doivent partager enfin les fruits de la libération politique,
économique, des revenus de la solidarité, de la coopération et des biens faits
de la paix résultant du mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des
conflits qui émaillent ce continent. Donc nous pouvons dire que malgré la mise
en place de cette institution pour répondre aux besoins des Africains dans
plusieurs secteurs, les problèmes persistent et que les dirigeants, à travers
cette institution n’ont pas pu atteindre les objectifs jusqu’a ici fixés d’où
la nécessité de revoir les politiques (économiques, sécuritaires, etc.) mises
en place pour mieux répondre aux besoins des peuples.
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