jeudi 12 juillet 2018

GENRE AU SENEGAL : Les femmes victimes du poids des traditions


  
Image (Leral.net)
 « Les femmes ne sont pas assez responsabilisées au Sénégal notamment dans les instances de prise de décision »,
c’est en tous cas ce qui ressort de la communication de la Sociologue Selly Bâ et de la journaliste Ngoudy Dieng, invitées au Cesti pour débattre des questions liées au genre. La condition de la femme sénégalaise est fondamentalement différente de celle de l’homme, selon Mme Bâ, car pendant très longtemps son rôle est intimement lié à la maison. « On a catégorisé les femmes dès le départ en leur attribuant des caractéristiques distinctes de celles des hommes », estime la Sociologue. D’après Selly Bâ, le poids de la tradition est tellement énorme que dans le foyer c’est l’homme qui décide en définissant les attitudes à adopter et les comportements à tenir. L’égalité liée aux questions de genre a des impacts négatifs sur la situation de la femme, note-t-elle.

MARIAGE, DIVORCE ET HERITAGE AU SENEGAL : Une méconnaissance du Code la famille pointée du doigt



    
Nogaye Ndour, image (Seneweb)
Les problèmes liés au mariage font lésion dans de nombreuses familles sénégalaises. De la dot au divorce en passant par l’héritage, presque partout, les familles sénégalaises vivent sous tensions. Cet état de fait s’explique surtout, selon Nogaye Ndour, professeur en Droit de la famille, par « une méconnaissance accrue du Code de la famille sénégalais ». Si la loi régissant le mariage au Sénégal était mieux vulgarisée, les familles auraient moins de peine à se déchirer pour « des prérogatives ou privilèges de quelque nature que ce soit car la loi a déjà tout prévu », estime-t-elle. L’acte de mariage, étant une attestation délivrée par les juges pour prouver l’existence d’un mariage, règle déjà beaucoup de « problèmes ayant pourtant longtemps décimé la société sénégalaise », se convainc la juriste.

lundi 4 juin 2018

POUVOIR ET MEDIAS AU SENEGAL : Deux voisins unis par des liens conflictuels


Professeur Ndiaga Loum (image Cesti)
Ndiaga Loum, a été l’invité du Cesti, à l’occasion de ses journées de carrefour d’actualité. Juriste, politologue et professeur en Sciences de l’information et de la communication, M. Loum estime que la cohabitation entre pouvoir et médias « a longtemps été difficile et est souvent source de tensions au Sénégal du fait que le premier veuille toujours avoir une mainmise sur le second ». Il s’exprimait ainsi sur le thème : « Rapports entre Pouvoir et Médias au Sénégal ».

La presse a été un long processus de luttes syndicales au Sénégal. C’est en tous cas l’avis de Ndiaga Loum. Selon M. Loum, qui s’exprimait ainsi lors d’une conférence au Cesti, il s’agissait d’une presse d’opinion, de propagande. « Mais cette presse n’était pas vulgarisée partout au Sénégal ; elle n’était présente que dans les communes de plein exercice », a-t-il expliqué. Sous Senghor, par exemple, note le politologue, c’était un décalage réel entre l’image politique que le Sénégal cherchait à véhiculer et la réalité du terrain. « Senghor a toujours essayé d’étouffer les revendications sociales en contrôlant les médias. La radio devient un moyen de pression pendant tout son le régime », déclare-t-il.

mardi 15 mai 2018

CEREMONIE DE DISTINCTION : Les filles d'élite de l'Ucad invitées à promouvoir davantage l'expertise féminine


Cérémonie (image Cesti)
L’association des femmes retraitées de l’Ucad (Afrucad) a primé, jeudi 22 avril, douze étudiantes issues des Facultés et instituts de l’Université. Leurs résultats scolaires jugés « probants » viennent ainsi couronner une année académique au cours de laquelle elles ont su faire preuve « d’efficacité et d’abnégation ». La cérémonie de remise des prix a eu lieu à la Comptabilité de l’Ucad. Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration des deux ans de service de l’Afrucad.

Elles sont douze étudiantes issues des Facultés et d’écoles de l’université à avoir reçu leurs prix à l’occasion de la cérémonie de distinction des filles d’élite de l’Ucad. Cet évènement, tenu jeudi 22 avril au Service Comptable, entre dans le cadre de la célébration des deux ans de l’association des femmes retraitées de l’Ucad (Afrucad). Selon Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, marraine de l’évènement et par ailleurs première femme Rectrice au Sénégal, cette initiative portée sur les fonts baptismaux de l’Afrucad doit être démultipliée et intéressées les autorités académiques, non seulement au sein de l’espace universitaire mais également dans les lycées et collèges du pays. Dans son discours, la Rectrice de l’université de Thiès a eu à encourager les activités menées par l’Afrucad depuis sa création et dont le souci permanent est de promouvoir la junte féminine au Sénégal, notamment dans les instances de prise de décision. « La femme doit cesser d’être cette éternelle spectatrice dans le développement du pays et dans les questions d’intérêt public », a-t-elle déclaré à l’intention des lauréates.

LIBERTE DE LA PRESSE : Les acteurs plaident plus de protection à la profession



Lajournée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée jeudi 3 mai à travers le monde. A ce propos, le Cesti a organisé, en collaboration avec l’ONG Article 19, un panel afin de faire un diagnostic de l’état de la liberté d’expression et d’opinion au Sénégal. Cet événement axé sur le thème ‘’Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir ‘’ a été l’occasion pour les professionnels des médias de porter le plaidoyer pour une meilleure revalorisation de leur métier. Ils ont également exhorté les décideurs politiques de lever les pressions exercées sur les journalistes pour mieux renforcer la démocratie et l’Etat de droit.


Les questions de la liberté d’expression et celle d’opinion demeurent une préoccupation majeure dans le monde entier. Cette problématique a pris des proportions inquiétantes en Afrique. Le Sénégal, souvent donné en exemple en matière de démocratie, n’échappe pas à cette réalité. C’est tout le sens qu’il faut donner à la consécration, en 1993, de la Journée mondiale de la liberté de la presse par les Nations Unies, célébrée jeudi 3 mai. A ce titre, le Cesti et Article 19 ont co-organisé une conférence dont la thématique a porté sur ‘’Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir ‘’. Selon Mbaye Sidy Mbaye, professeur d’Ethique et de Déontologie au Cesti et par ailleurs panéliste du sujet ‘’Défis et contours actuels de la liberté de la presse au Sénégal ’’, les médias ont joué un rôle incontournable dans le renforcement de la démocratie et la promotion de l’Etat de droit. La presse a toujours été au Sénégal, de l’avis de M. Mbaye, un pilier indispensable dans l’évolution de la démocratie et dans les revendications citoyennes.

vendredi 20 avril 2018

La loi sur le parrainage plonge l'Assemblée nationale dans la pagaye

Après les deux alternances, vécues en 2000 et 2012, l'histoire politique du Sénégal a été secouée de nouveau, ce jeudi 19 avril 2018, par la vote du projet de loi sur le parrainage citoyen à toute forme d'élection. Selon les députés de la majorité, l'avènement de cette réforme constitutionnelle va permettre à la démocratie sénégalaise de souffler en remédiant aux processus fastidieux notées pendant les élections. Faux rétorque l'opposition et certaines organisations de la société civile. Elles soutiennent par ailleurs qu'un tel projet de loi est de nature à chambouler le libre jeu démocratique et à éliminer éventuellement de potentiels candidats à la course à l'élection présidentielle de 2019.

L'Assemblée nationale, déchirée, a brillé de mille et un feux pendant le vote. Du côté de la majorité comme de l'opposition, les députés sont sortis de leurs gonds...vitupérant, invectivant, et même bastonnant. Regardez cette vidéo...

Macky Sall : " L'Etat veut donner chance de réussite à tout citoyen "

" Le traitement des professeurs et maîtres contractuels sera revalorisé à hauteur de 10 mille Fcfa ", c'est du moins ce qu'a annoncé le chef de l'Etat, Macky Sall, à l'occasion de la traditionnelle adresse à la Nation à la veille du 4 avril 208. Les crimes et rapts commis sur des enfants a aussi été évoqué par le président de la République. " Ces actes ignobles et abominables constituent une grave offense à nos valeurs et traditions " s'est défendu le chef de l'Etat. Aussi est-il que les questions socio-économiques ont été occupé une place privilégiée dans le discours du président, dont le problème de l'emploi des jeunes. A ce propos, Macky Sall a affirmé " Grâce à une mobilisation plus accrue de l'entreprise, c'est finalement 25 mille jeunes , au lieu de 10 mille initialement prévus, que nous préparons, sur une période de trois ans; à intégrer dans le marché du travail.
Voici l'intégralité du discours à l'adresse à la Nation du président de la République Macky Sall...