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Les questions de la liberté d’expression et
celle d’opinion demeurent une préoccupation majeure dans le monde entier. Cette
problématique a pris des proportions inquiétantes en Afrique. Le Sénégal,
souvent donné en exemple en matière de démocratie, n’échappe pas à cette
réalité. C’est tout le sens qu’il faut donner à la consécration, en 1993, de la
Journée mondiale de la liberté de la presse par les Nations Unies, célébrée
jeudi 3 mai. A ce titre, le Cesti et Article 19 ont co-organisé une conférence
dont la thématique a porté sur ‘’Médias, Justice et Etat de droit : les
contrepoids du pouvoir ‘’. Selon Mbaye Sidy Mbaye, professeur d’Ethique et
de Déontologie au Cesti et par ailleurs panéliste du sujet ‘’Défis et contours
actuels de la liberté de la presse au Sénégal ’’, les médias ont joué un rôle
incontournable dans le renforcement de la démocratie et la promotion de l’Etat
de droit. La presse a toujours été au Sénégal, de l’avis de M. Mbaye, un pilier
indispensable dans l’évolution de la démocratie et dans les revendications
citoyennes.
Pour Mbaye Sidy Mbaye, cette mission accordée
à la presse et aux médias de façon générale s’est également illustrée, et elles
continuent de le faire, après les indépendances pour contrecarrer les élites
politiques qui voulaient exercer leur autorité sur les médias. « Cette
liberté implique le respect de la démocratie qui ne peut être effective qu’avec
une gouvernance participative à laquelle les médias sont les piliers importants
en termes d’accès à l’information »,
considère-t-il.
La question de la liberté de la presse reste
toujours préoccupante, et cela, malgré l’existence d’instruments
internationaux. Cette liberté subit, d’après Eliane Nyobe représentante de
Article 19, de graves violations par les forces de sécurité, les arrestations arbitraires
de journalistes, les tortures et parfois même les assassinats. Et le Sénégal
n’est pas à l’abri de ces violations de la liberté d’expression et d’information,
constate-t-elle. La journée mondiale de la liberté de la presse contribue,
selon Mme Nyobe, à renforcer ce mécanisme pour permettre aux professionnels des
médias d’exercer leur métier librement. Pour la représentante de l’ONG, les
pouvoirs politiques ont aussi la responsabilité d’assister les journalistes et
qui doivent, eux aussi, faire leur travail sans entrave et conformément aux
dispositions en vigueur. Le rôle de la presse est, estime Mme Nyobe,
fondamental en ce sens qu’il permet d’aboutir à une société de démocratie et à
la consolidation de l’Etat de droit.
La réaction à chaud des cestiens pendant la journée...Pour Ndeye Fatou Diery Diagne, étudiante en deuxième année, les pouvoirs politiques doivent davantage sécuriser les journalistes u pour un exercice efficace de leur profession...
Message du Secrétaire des Notions Unies, Antonio Guiterres, à l'occasion de la célébration de la journée...
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