mardi 15 mai 2018

LIBERTE DE LA PRESSE : Les acteurs plaident plus de protection à la profession



Lajournée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée jeudi 3 mai à travers le monde. A ce propos, le Cesti a organisé, en collaboration avec l’ONG Article 19, un panel afin de faire un diagnostic de l’état de la liberté d’expression et d’opinion au Sénégal. Cet événement axé sur le thème ‘’Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir ‘’ a été l’occasion pour les professionnels des médias de porter le plaidoyer pour une meilleure revalorisation de leur métier. Ils ont également exhorté les décideurs politiques de lever les pressions exercées sur les journalistes pour mieux renforcer la démocratie et l’Etat de droit.


Les questions de la liberté d’expression et celle d’opinion demeurent une préoccupation majeure dans le monde entier. Cette problématique a pris des proportions inquiétantes en Afrique. Le Sénégal, souvent donné en exemple en matière de démocratie, n’échappe pas à cette réalité. C’est tout le sens qu’il faut donner à la consécration, en 1993, de la Journée mondiale de la liberté de la presse par les Nations Unies, célébrée jeudi 3 mai. A ce titre, le Cesti et Article 19 ont co-organisé une conférence dont la thématique a porté sur ‘’Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir ‘’. Selon Mbaye Sidy Mbaye, professeur d’Ethique et de Déontologie au Cesti et par ailleurs panéliste du sujet ‘’Défis et contours actuels de la liberté de la presse au Sénégal ’’, les médias ont joué un rôle incontournable dans le renforcement de la démocratie et la promotion de l’Etat de droit. La presse a toujours été au Sénégal, de l’avis de M. Mbaye, un pilier indispensable dans l’évolution de la démocratie et dans les revendications citoyennes.

Pour Mbaye Sidy Mbaye, cette mission accordée à la presse et aux médias de façon générale s’est également illustrée, et elles continuent de le faire, après les indépendances pour contrecarrer les élites politiques qui voulaient exercer leur autorité sur les médias. « Cette liberté implique le respect de la démocratie qui ne peut être effective qu’avec une gouvernance participative à laquelle les médias sont les piliers importants en termes d’accès à l’information »,  considère-t-il.

La question de la liberté de la presse reste toujours préoccupante, et cela, malgré l’existence d’instruments internationaux. Cette liberté subit, d’après Eliane Nyobe représentante de Article 19, de graves violations par les forces de sécurité, les arrestations arbitraires de journalistes, les tortures et parfois même les assassinats. Et le Sénégal n’est pas à l’abri de ces violations de la liberté d’expression et d’information, constate-t-elle. La journée mondiale de la liberté de la presse contribue, selon Mme Nyobe, à renforcer ce mécanisme pour permettre aux professionnels des médias d’exercer leur métier librement. Pour la représentante de l’ONG, les pouvoirs politiques ont aussi la responsabilité d’assister les journalistes et qui doivent, eux aussi, faire leur travail sans entrave et conformément aux dispositions en vigueur. Le rôle de la presse est, estime Mme Nyobe, fondamental en ce sens qu’il permet d’aboutir à une société de démocratie et à la consolidation de l’Etat de droit.

La réaction à chaud des cestiens pendant la journée...



Pour Ndeye Fatou Diery Diagne, étudiante en deuxième année, les pouvoirs politiques doivent davantage sécuriser les journalistes u pour un exercice efficace de leur profession...



Message du Secrétaire des Notions Unies, Antonio Guiterres, à l'occasion de la célébration de la journée...

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