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Cérémonie (image Cesti) |
L’association des femmes retraitées de
l’Ucad (Afrucad) a primé, jeudi 22 avril, douze étudiantes issues des Facultés
et instituts de l’Université. Leurs résultats scolaires jugés « probants »
viennent ainsi couronner une année académique au cours de laquelle elles ont su
faire preuve « d’efficacité et d’abnégation ». La cérémonie de remise
des prix a eu lieu à la Comptabilité de l’Ucad. Cet évènement s’inscrit dans le
cadre de la célébration des deux ans de service de l’Afrucad.
Elles
sont douze étudiantes issues des Facultés et d’écoles de l’université à avoir
reçu leurs prix à l’occasion de la cérémonie de distinction des filles d’élite
de l’Ucad. Cet évènement, tenu jeudi 22 avril au Service Comptable, entre dans
le cadre de la célébration des deux ans de l’association des femmes retraitées
de l’Ucad (Afrucad). Selon Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, marraine de l’évènement
et par ailleurs première femme Rectrice au Sénégal, cette initiative portée sur
les fonts baptismaux de l’Afrucad doit être démultipliée et intéressées les
autorités académiques, non seulement au sein de l’espace universitaire mais
également dans les lycées et collèges du pays. Dans son discours, la Rectrice
de l’université de Thiès a eu à encourager les activités menées par
l’Afrucad depuis sa création et dont le souci permanent est de promouvoir
la junte féminine au Sénégal, notamment dans les instances de prise de
décision. « La femme doit cesser
d’être cette éternelle spectatrice dans le développement du pays et dans les
questions d’intérêt public », a-t-elle déclaré à l’intention des
lauréates.
Dans
sa communication, cette femme souvent prise pour modèle grâce à son dévouement
au travail mais surtout pour « son amour effréné à la quête du savoir »,
a exhorté les récipiendaires à porter le plaidoyer pour une revalorisation du
statut de la femme dans un pays où les préjugés pèsent lourds sur leurs
épaules. La condition de la femme est fondamentalement différente de celle de
l’homme car pendant très longtemps, pense cette intellectuelle
pluridisciplinaire, son rôle est intimement lié à la maison et qu’elle n’a pas
besoin de faire des études poussées. Pour endiguer ce tabou au plein
épanouissement de l’élite féminine, le professeur de Philosophie estime que « les
femmes doivent montrer leurs capacités si elles veulent que leurs conditions
peu appréciables changent ». « Nous
devons nous donner davantage de moyens pour montrer, qu’à l’instar des hommes, que
nous aussi nous avons des idées à faire valoir », s’est défendue le
professeur de Mathématiques.
De
l’avis de Lamine Samba, représentant du premier ministre, la femme sénégalaise
est le socle des valeurs culturelles au Sénégal dont elle est d’ailleurs la
gardienne. C’est compte tenu de cet état de fait que son entreprise
d’émancipation, d’après M. Samba, doit être assistée et encadrée par les
pouvoirs publics. « La scolarisation des filles devrait intéresser toute
la société au même titre que celle des garçons. Quant à l’autonomisation des
femmes, elle doit être facilitée compte tenu de leur rôle éminemment
indispensable qu’elles jouent dans l’évolution du tissu socio-économique du
Sénégal », propose M. Samba. Parmi les lauréates figure la Béninoise Marie
Vianney Afangbédji, étudiante en troisième en Radio au Centre d’études des
sciences et techniques de l’information (Cesti). Selon la direction de cet
établissement, Mme Vianney a été sélectionnée et primée « compte tenu de
ses bons résultats et surtout de son plein dévouement au travail ». Pour
sa part, la lauréate s’est dite « satisfaite » d’avoir été parmi les
récipiendaires et lance un appel aux autorités « à être beaucoup plus
regardant au sort des femmes ».
La réaction des cestiens pendant les échanges...
La réaction des cestiens pendant les échanges...
Le discours intégral de la marraine Ramatoulaye Diagne Mbengue...
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