mardi 15 mai 2018

CEREMONIE DE DISTINCTION : Les filles d'élite de l'Ucad invitées à promouvoir davantage l'expertise féminine


Cérémonie (image Cesti)
L’association des femmes retraitées de l’Ucad (Afrucad) a primé, jeudi 22 avril, douze étudiantes issues des Facultés et instituts de l’Université. Leurs résultats scolaires jugés « probants » viennent ainsi couronner une année académique au cours de laquelle elles ont su faire preuve « d’efficacité et d’abnégation ». La cérémonie de remise des prix a eu lieu à la Comptabilité de l’Ucad. Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration des deux ans de service de l’Afrucad.

Elles sont douze étudiantes issues des Facultés et d’écoles de l’université à avoir reçu leurs prix à l’occasion de la cérémonie de distinction des filles d’élite de l’Ucad. Cet évènement, tenu jeudi 22 avril au Service Comptable, entre dans le cadre de la célébration des deux ans de l’association des femmes retraitées de l’Ucad (Afrucad). Selon Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, marraine de l’évènement et par ailleurs première femme Rectrice au Sénégal, cette initiative portée sur les fonts baptismaux de l’Afrucad doit être démultipliée et intéressées les autorités académiques, non seulement au sein de l’espace universitaire mais également dans les lycées et collèges du pays. Dans son discours, la Rectrice de l’université de Thiès a eu à encourager les activités menées par l’Afrucad depuis sa création et dont le souci permanent est de promouvoir la junte féminine au Sénégal, notamment dans les instances de prise de décision. « La femme doit cesser d’être cette éternelle spectatrice dans le développement du pays et dans les questions d’intérêt public », a-t-elle déclaré à l’intention des lauréates.

Dans sa communication, cette femme souvent prise pour modèle grâce à son dévouement au travail mais surtout pour « son amour effréné à la quête du savoir », a exhorté les récipiendaires à porter le plaidoyer pour une revalorisation du statut de la femme dans un pays où les préjugés pèsent lourds sur leurs épaules. La condition de la femme est fondamentalement différente de celle de l’homme car pendant très longtemps, pense cette intellectuelle pluridisciplinaire, son rôle est intimement lié à la maison et qu’elle n’a pas besoin de faire des études poussées. Pour endiguer ce tabou au plein épanouissement de l’élite féminine, le professeur de Philosophie estime que « les femmes doivent montrer leurs capacités si elles veulent que leurs conditions peu appréciables changent ».  « Nous devons nous donner davantage de moyens pour montrer, qu’à l’instar des hommes, que nous aussi nous avons des idées à faire valoir », s’est défendue le professeur de Mathématiques.

De l’avis de Lamine Samba, représentant du premier ministre, la femme sénégalaise est le socle des valeurs culturelles au Sénégal dont elle est d’ailleurs la gardienne. C’est compte tenu de cet état de fait que son entreprise d’émancipation, d’après M. Samba, doit être assistée et encadrée par les pouvoirs publics. «  La scolarisation des filles devrait intéresser toute la société au même titre que celle des garçons. Quant à l’autonomisation des femmes, elle doit être facilitée compte tenu de leur rôle éminemment indispensable qu’elles jouent dans l’évolution du tissu socio-économique du Sénégal », propose M. Samba. Parmi les lauréates figure la Béninoise Marie Vianney Afangbédji, étudiante en troisième en Radio au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Selon la direction de cet établissement, Mme Vianney a été sélectionnée et primée « compte tenu de ses bons résultats et surtout de son plein dévouement au travail ». Pour sa part, la lauréate s’est dite « satisfaite » d’avoir été parmi les récipiendaires et lance un appel aux autorités « à être beaucoup plus regardant au sort des femmes ».
La réaction des cestiens pendant les échanges...



Le discours intégral de la marraine Ramatoulaye Diagne Mbengue...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire