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Samir Amin lors de la journée mondiale de la radio |
"La mondialisation exploite l'Afrique tout en
la dépossédant d'une partie considérable des capitaux et de ses ressources naturelles.
Autant que réel, l'Afrique n'est en réalité pas véritablement
mondialisée", ces mots sont l'oeuvre de l'économiste égyptien Samir Amin, qui s'exprimait au Cesti. Selon M. Samir, certains auteurs se réjouissent et mettent, de manière paradoxale
d'ailleurs bien des maux de l'Afrique sur le dos de la mondialisation.
"L'Afrique est bien au cœur de la mondialisation, mais une
mondialisation inégale, subie plutôt que choisie", pense-t-il. C'est pourquoi il considère que le poids de
l'Afrique dans les échanges économiques mondiaux est insignifiant, mais le
continent ne reste pas pour autant à l'écart de la mondialisation.
A l'échelle du monde, l'Afrique comble les indicateurs
économiques, socio-environnementaux défavorables, auxquels s'additionnent de
multiples conflits locaux, des problèmes de gouvernances et une place marginale
dans la mondialisation, avance Samir Amin. En réalité, le continent africain n'est pas homogène en
termes de développement et les situations ne sont pas figées. La persistance
des formes de décollage économique existent. Malgré la persistance des
problèmes aigus. De même on ne peut plus considérer que l'Afrique est à l'écart
du monde. Le continent est largement placé en relation subordonnée dans les
échanges mondialisés, mais des exemples d'adaptation aux mutations liés à la
mondialisation doivent être soulignés même si là encore, les réalités du
continent sont très hétérogènes. Toutes choses qui poussent le "panafricaniste" a considéré la mondialisation comme une forme de mondialisation extrêmement brutale.
Le professeur Samir Amin s'exprimant sur les conséquences de la mondialisation en Afrique
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