Oumar Sall, en marge du Festival Nangadef de Mbirkilane |
développement des cultures urbaines dont vous êtes le
coordonateur. Comment est-il né ?
Ce qu’il faut d’abord comprendre c’est que ce fonds est né de l’initiative
des artistes du mouvement hip-hop. Ils se sont réunis pour faire le
plaidoyer de leur art dans la mesure où, avant cette structure, ils ne
recevaient pas, sinon peu, de l’aide de la part des autorités. Ce fonds est
plutôt une idée des acteurs du mouvement hip-hop que l’Etat a
finalement, compte tenu de son importance, mis à œuvre en 2016. Mais
sa philosophie et son mode de fonctionnement ont été discutés par la Direction des Arts du Ministère de la Culture et de la Communication
d’alors. C’est essentiel de noter par ailleurs que l’Etat ne donne que les
moyens ; ce sont les acteurs eux-mêmes qui gèrent la structure.
Quelles sont les raisons de sa création ?
Les raisons de sa naissance sont nombreuses. C’est d’abord appuyer et
accompagner les acteurs des cultures urbaines. C’est un organisme qui
a, entre autres missions, la structuration, la formation, la production de
tous les artistes qui s’activent dans la promotion et la valorisation des
cultures urbaines. Dès son mise en place, l’Etat avait promis de le doter
d’un budget de 300 millions. Aujourd’hui cet engagement est respecté.
Cette somme va ainsi permettre de faciliter la prise en charge des
artistes, surtout sur le plan soutien et formation. Le fonds est venu pour
corriger certaines disparités. A ce propos, tous les acteurs issus du rap,
du cinéma, du théâtre et bien d’autres sont ainsi concernés et peuvent
bénéficier des largesses de ce fonds. Il est crée pour l’ensemble des
acteurs des 14 régions du pays. Cependant, il y a certaines conditions
qui sont posées pour bénéficier de financement.
Justement, quelles sont ces conditions ?