mardi 8 novembre 2016


Inauguration de la centrale de Malicounda, dans le département de Mbour, par le président Macky SALL, le 03 octobre 2106.


Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, a procédé, Jeudi 3 novembre 2016, à l’inauguration d’une nouvelle centrale solaire photovoltaïque dans la commune de Malicounda, dans le Département de Mbour.

D’une capacité de 22 Mw, la centrale solaire photovoltaïque de Malicounda est le fruit d’un contrat de concession conclu entre la Senelec et Solaria Group, une société italienne.

D’un coût de 22  milliards de FCFA francs, la nouvelle centrale solaire, réalisée dans le cadre d’un partenariat public privé, est constituée de 90000 panneaux solaires. Elle est construite sur une superficie de 100 ha. Cet ouvrage est connecté au réseau électrique de la Senelec via le poste de Malicounda et aura un productible annuel estimé à 36 GWh, soit la consommation d’environ 9.000 ménages.

Selon la vision du Chef de l’Etat décrite dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) et la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie, le Sénégal a adopté le mix énergétique optimisé. L’objectif visé, à travers ce choix, est de diversifier les sources d’énergie, de réduire à terme le coût du kilowattheure et de sécuriser l’offre de fourniture d’énergie électrique en quantité et en qualité.

Avec la centrale de Malicounda, après celle de Bokhol dans le département de Dagana qui a été inaugurée le 22 octobre dernier par le président de la République, l’énergie propre est devenue une réalité concrète au Sénégal.

Il est prévu, par ailleurs, la mise en service d’une dizaine de centrales photovoltaiques à l’horizon 2019. Il s’agit, notamment, des centrales de Sinthiou Mékhé (29,5 Mw), de Kahone (20Mw), de Mérina Dakhar (29 Mw),  et de 8 autres qui seront implantées à Diass (15 Mw), à Sakal  (20 Mw), à Médina Gounass, Goudiri, Kidira, ainsi qu’à Djirnda et Bétenti dans les îles du Saloum.
                                                                                                                                                     
Lamine DIAGNE

samedi 5 novembre 2016

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Les débats du MONDE AFRIQUE ont lieu à Dakar dans la capitale sénégalaise du 27 au 28 octobre 2016 au Grand Théâtre.

 Le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar Monsieur Ibrahima Thioub, invité du panel sur la situation de l’Ucad après la réforme, plaide pour des formations courtes et professionnelles. Une façon pour lui d’aménager des voies de sortie pour les étudiants afin qu’ils intègrent le marché du travail et reviennent plus tard s’ils le souhaitent et de rompre avec une formation où tout le monde est condamné soit à aller jusqu’au bout ou à se heurter aux dures réalités de l’échec.
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La situation de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, après la réforme sur l’enseignement supérieur au Sénégal intervenue en 2013, a été au cœur des débats organisés par Le Monde Afrique. D’entrée de jeu, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar devait répondre à une question plus ou moins gênante  de la journaliste du Monde, chargée de conduire le panel. Qui a qualifié ce temple du savoir d’espace surpeuplé avec 80 800 étudiants où sévit une crise quasi permanente et dans lequel l’autorité peine à leur offrir «une chaise et une table». Une description qui n’enchante pas Ibrahima Thioub. «Nous avons plus que des chaises et des tables pour nos étudiants», grommelle-t-il gentiment. Seule­ment, poursuit le recteur, «il faut rappeler que l’université de Dakar est une ville moyenne sans commissariat avec une population en moyenne âgée de 19 à 25 ans. Aucune ville au mon­de ne peut fonctionner normalement avec une telle population et sans commissariat. Nous avons donc des étudiants sa­ges», estime-t-il.

Revenant sur la réforme, le professeur Ibrahima Thioub souligne que la réforme a tardé, d’où les nombreuses problèmes que l’Ucad traverse actuellement. Car pour lui, il faut rappeler que l’Ucad a été la 18ème université française articulée à un background colonial et reconvertie en une université africaine après les indépendances. Il fallait, selon le panéliste, la réformer après les indépendances. «Mais elle n’a jamais été faite. Elle est restée figée dans ses orientations. Ce n’est qu’en 2013, à la suite des concertations sur l’enseignement supérieur, que l’Ucad a connu la réforme», note le professeur d’histoire.

Une réforme qui a suscité de nombreuses résistances aussi bien dans le corps enseignant qu’au niveau des étudiants et qui a plongé l’Ucad dans des crises répétitives. Le recteur dédramatise et comprend la réaction des enseignements et des étudiants. Il évoque le confort de la tradition. «C’est beaucoup plus aisé de se cramponner dans ces certitudes. Mais les défis sont là, la démographie, la cohorte de nouveaux bacheliers qui venaient tous les ans, il fallait leur apporter une réponse. Et entre autres réponses, il y a eu la réforme», indique Pr Ibrahima Thioub
Maintenant, on met l’accent sur les formations courtes et professionnalisantes qui répondent aux besoins du marché de l’emploi. Le recteur de l’Ucad reste convaincu que son institution a fait le bon choix en réformant et en rompant d’avec ce qu’il appelle cette université d’antan qu’il assimile à une autoroute sans bretelle de sortie où tous les étudiants sont condamnés à arriver au bout de leur formation, au risque de se fracasser en cours de chemin. «Ceux-là qu’on appelle les cartouchards qui n’avaient plus d’issue», indique-t-il. Maintenant, avec la réforme, «on a aménagé des voies de sortie pour permettre aux étudiants de suivre des formations courtes, d’aller sur le marché du travail et de revenir s’ils le souhaitent».

Ibrahima Thioub a  enfin plaidé pour que l’université soit ouverte aux réalités du monde de l’emploi. Car pour lui, le temple du savoir doit être au service de notre société. A cet effet, il souhaite un rapprochement entre le Département de chimie de l’université de Dakar et la cordonnerie de Ngaye Mékhé. Selon le recteur l’Ucad, ce département peut apporter quelque chose d’innovant à cette industrie, notamment le tannage du cuir.      

                                                                                                                                    Lamine DIAGNE